Quel est le profil des patients qui viennent vous voir avec les symptômes de la lucite estivale ?
Il s’agit très souvent de femmes entre 15 et 35 ans.
Ce n’est pas nécessairement durant l’été, malgré le nom de la pathologie. Un séjour au ski, quelques heures à la terrasse d’un café au printemps peuvent faire apparaître les petites taches rouges, souvent un peu en relief, peu esthétiques sur le décolleté, les avant-bras, les jambes. Si les expositions persistent, la peau s’habitue et les manifestations finissent par disparaître.
Y a-t-il une prévention de la lucite estivale?
Elle commence un beau jour, sans qu’il y ait eu un facteur déclenchant quelconque, en dehors de l’exposition solaire.
A partir du moment où la lucite est apparue, elle se reproduira systématiquement au début des expositions solaires. Je recommande donc à mes patients, et particulièrement à ceux qui ont la peau sensible, d’utiliser une protection efficace filtrant les UVB comme les UVA.
Y a t-il des moyens médicamenteux pour en prévenir l’apparition ?
J’utilise volontiers des compléments alimentaires contenant du béta carotène, du sélénium, des probiotiques
à débuter un mois avant les premières expositions et à poursuivre pendant leur durée. Dans les lucites importantes, je prescris des antipaludéens de synthèse en débutant 10 jours avant les premières expositions. Je recours moins souvent à la photothérapie qui consiste à faire quelques séances d’ultraviolet avant les premières expositions solaires, pour ne pas cumuler l’exposition aux UV chez ces patientes.