Dermatite atopique : causes et solutions pour l’apaiser
La dermatite atopique est une maladie inflammatoire et chronique de la peau qui touche des millions de personnes dans le monde. Rougeurs, démangeaisons, sécheresse : les réactions cutanées qu’elle provoque sont nombreuses, et surtout à l’origine d’un grand inconfort. Mais d’où vient vraiment la dermatite atopique ? Quelles sont ses causes exactes et quelles solutions appliquer pour mieux gérer cette affection cutanée ?
Qu’est-ce que la dermatite atopique ?
Par définition, la dermatite atopique est une maladie chronique qui affecte la peau. Elle est d’ailleurs souvent qualifiée d’affection atopique, signifiant qu’elle est liée à une hyperréactivité du système immunitaire face à certains allergènes et facteurs environnementaux. Sa caractéristique principale est l’altération de la barrière cutanée, un film protecteur formé par la peau qui lui permet normalement de se protéger contre les agents extérieurs.
Quelle est la différence entre eczéma atopique et dermatite atopique ?
En réalité, il n’y en a aucune ! L’eczéma atopique et la dermatite atopique sont des termes qui s’utilisent de manière interchangeable pour faire référence à la même condition cutanée. Cependant, lorsqu’ils sont employés seuls, chaque mot a une signification bien précise. Tandis que « dermatite » désigne l’inflammation de la peau, le terme « eczéma » décrit l’ensemble des symptômes associés (sécheresse, rougeurs, démangeaisons…).
« Atopique », quant à lui, renvoie directement à la prédisposition génétique nommée atopie. Elle se caractérise par l’hypersensibilité d’une personne à son environnement, en lien direct avec la production d’anticorps appelés lgE, et qui la rend propice au développement d’une réaction allergique.
Qui est le plus touché par la dermatite atopique ?
La majorité des dermatites atopiques concernent les enfants, bien que les adultes puissent également y être confrontés. En effet, près de 20 % des enfants sont touchés par cette affection cutanée. Le plus souvent, cette dernière apparaît vers l’âge de 3 mois : elle est alors qualifiée d’eczéma du nourrisson et finit par disparaître à l’adolescence. Dans certains cas, elle peut également se prolonger et continuer de se manifester à l’âge adulte.
À quel point la dermatite atopique est-elle fréquente ?
Partout dans le monde, de nombreuses personnes sont concernées par la dermatite atopique, ce qui en fait l’une des affections cutanées les plus fréquentes. En France (selon la Société Française de Dermatologie), elle se situerait juste derrière l’acné avec environ 2,5 millions d’individus concernés par l’eczéma. Sa fréquence varie énormément d’un pays à l’autre, supposément en raison de la diversité des styles de vie, de la pollution atmosphérique, de l’exposition solaire ou encore des changements climatiques.
Y a-t-il des facteurs de risque pour la dermatite atopique ?
Tout à fait : certaines personnes sont plus prédisposées que d’autres à l’eczéma atopique. Si un parent a déjà connu ou connaît des crises de dermatite atopique, il existe un risque accru pour l’enfant d’y être également confronté. Puisque les femmes y sont plus fréquemment exposées, il est supposé que les hormones féminines jouent un certain rôle dans l’apparition de dermatite atopique.
Quelles sont les causes de la dermatite atopique ?
Les origines de la dermatite atopique sont multifactorielles, c’est-à-dire qu’elle réunit la manifestation de plusieurs facteurs :
- une anomalie de la barrière cutanée, généralement caractérisée par une déficience en lipides essentiels, ce qui favorise l’introduction d’irritants et d’allergènes ;
- une réaction immunitaire exagérée aux substances étrangères (notamment liée à l’atopie) ;
- des mutations génétiques pouvant entraîner une altération dans la production de certaines protéines essentielles à la peau, en particulier la filaggrine qui joue un rôle clé dans la cohésion des cellules cutanées ;
- les déclencheurs environnementaux (changements de saison, irritants domestiques, habitudes d’hygiène inadaptées…).
Ainsi, lorsque l’ensemble de ces éléments coïncident, les crises de dermatite atopique s’enclenchent progressivement selon la réponse du système immunitaire aux substances qui pénètrent l’épiderme.
Quels sont les symptômes de la dermatite atopique ?
Puisqu’il s’agit d’une inflammation chronique, la dermatite atopique survient de façon cyclique, avec des phases de poussées (phase aiguë puis phase chronique) et des phases de rémission. Globalement, les symptômes associés aux dermatites atopiques sont :
- des rougeurs et des plaques squameuses (notamment lors de la phase précoce ou aiguë) ;
- des démangeaisons plus ou moins intenses ;
- une sécheresse excessive ;
- des lésions cutanées qui peuvent suinter si vous vous grattez.
Les symptômes chez les nourrissons
La dermatite atopique du nourrisson apparaît souvent sur les joues, le cuir chevelu, les bras et les jambes, mais aussi parfois sur le torse, le ventre et le dos. La peau y est alors très sèche et rugueuse au toucher, avec des plaques rouges pouvant suinter et des démangeaisons intenses qui poussent parfois bébé à se gratter.
Les symptômes chez les adolescents et les adultes
À partir de l’adolescence, les crises d’eczéma touchent généralement l’intérieur des genoux et des coudes, les mains, les pieds et la nuque. Elles s’accompagnent de tous les symptômes classiques de la dermatite atopique, à savoir une peau sèche à très sèche, ainsi que des rougeurs et des démangeaisons, avec parfois des fissures.
Comment prévenir la dermatite atopique ?
Malheureusement, il est impossible de prévenir totalement la dermatite atopique. Néanmoins, certaines mesures peuvent être prises pour réduire la fréquence des poussées inflammatoires :
- une bonne hydratation, à la fois par l’application quotidienne d’une crème émolliente et une consommation d’eau adéquate pour bien hydrater la peau de l’intérieur ;
- une routine de soins adaptée aux peaux à tendance atopique ;
- un lavage respectueux de votre peau sensible, qui intègre des produits nettoyants doux et sans savon, en évitant le lavage excessif (5 à 10 minutes maximum pour les bains) et les savons agressifs qui abîment la barrière cutanée ;
- l’éviction des vêtements irritants tels que ceux en laine ou conçus à partir de tissus synthétiques ;
- le maintien d’une bonne température lorsque vous êtes chez vous, ni trop chaude, ni trop sèche.
Comment se déroule le diagnostic de la dermatite atopique ?
Le diagnostic de dermatite atopique repose sur un processus clinique bien établi et nécessite une évaluation minutieuse par un professionnel de santé, généralement un dermatologue ou un médecin généraliste. Ce dernier commence par un examen clinique des symptômes actuels (rougeurs, démangeaisons, sécheresse…) en considérant également leur durée et leur localisation.
Une anamnèse s'ensuit : les antécédents familiaux d’allergies ou d’autres affections, comme l’asthme et la rhinite allergique (rhume des foins), sont alors pris en compte dans l’élaboration du diagnostic. D’autres critères liés aux antécédents personnels s’ajoutent : l’exposition aux allergènes, les changements d’environnement, les habitudes de vie, les soins de la peau utilisés…
Puisque plusieurs autres affections cutanées peuvent présenter des symptômes similaires, le diagnostic différentiel est une étape essentielle du diagnostic des dermatites atopiques. Parmi elles se trouvent notamment :
- l’eczéma de contact, causé par un allergène ou un irritant spécifique ;
- le psoriasis, dont les symptômes peuvent paraître similaires à ceux de la dermatite atopique en raison des plaques rouges et des démangeaisons qui l’accompagnent ;
- la dermite séborrhéique, qui se manifeste par des zones de peau grasse.
Pour identifier les facteurs déclenchants associés aux poussées d’eczéma, des tests allergologiques (ou patchs tests) sont réalisés. Selon les réactions allergiques constatées dans les jours qui suivent, le diagnostic est alors confirmé. S’ensuivent diverses recommandations du professionnel de santé et la prescription de traitements médicamenteux pour mieux gérer les crises.
À noter : le diagnostic de la dermatite atopique ne se limite pas à une consultation unique. Un suivi régulier est souvent nécessaire pour adapter les solutions à entreprendre en fonction de l’évolution de la maladie, notamment en cas de modification des symptômes ou d’apparition de nouvelles complications.
Comment soulager la dermatite atopique ?
La gestion de la dermatite atopique repose sur une combinaison de soins quotidiens de la peau, de traitements médicamenteux et de changements dans le mode de vie. Puisque cette affection chronique évolue par phases avec des périodes de rémission et de poussées, l’atténuation des symptômes passe par une stratégie de soin globale, adaptée à chaque patient, et qui vise à prévenir les récidives.
Appliquer des soins quotidiens
Les soins de la peau sont la pierre angulaire du soulagement de cette maladie de peau, car ils aident à renforcer la barrière cutanée et à minimiser la sécheresse. Chaque jour, il est donc vivement recommandé d’utiliser des crèmes hydratantes et émollientes (au moins 2 à 3 fois par jour) pour restaurer l’hydratation dans les tissus cutanés. Pensez surtout à les utiliser après la douche ou le bain afin de piéger l’humidité dans la peau.
Utiliser LIPIKAR Eczéma MED
En plus de vos soins hydratants, notre dispositif médical LIPIKAR Eczéma MED est conçu pour soulager les symptômes de l’eczéma atopique sans recourir à la cortisone. Formulé avec des actifs apaisants et réparateurs, notamment de l’Endobioma qui agit directement contre les bactéries responsables des démangeaisons, il soulage et apaise rapidement l’inflammation cutanée tout en respectant les peaux sensibles, y compris celle des nourrissons.
Facile à utiliser, la texture non grasse de notre crème eczéma est rapidement absorbée par la peau, permettant une utilisation quotidienne même sur les zones sensibles du visage et du corps.
Se tourner vers des traitements médicamenteux
Dès que le diagnostic d’un eczéma atopique est posé, votre professionnel de santé vous recommande différents traitements médicamenteux en fonction de l’intensité de vos symptômes.
Les dermocorticoïdes locaux sont la solution de première ligne pour soigner la dermatite atopique lors des poussées. En effet, ils aident à réduire rapidement l’inflammation cutanée et les démangeaisons. Parfois, des antibiotiques et des antihistaminiques les accompagnent afin de convenir aux besoins spécifiques de chaque patient, notamment en cas de démangeaisons intenses.
Si cette solution reste sans effet, il est possible de se tourner vers un immunosuppresseur sous forme de pommade. Néanmoins, sa prescription est uniquement réservée aux dermatologues. Il est également déconseillé de ne pas s’exposer aux rayons UV lors de la durée de ce traitement spécifique.
En parallèle, notez que vous pouvez aussi accéder à des dispositifs de photothérapie en cabinet, voire à domicile, afin d'apaiser vos poussées d'eczéma.
Adopter les bons gestes durant les crises
Que vous ayez un eczéma du visage ou des mains, plusieurs bonnes pratiques s’imposent afin de soulager vos symptômes !
- Choisissez bien vos vêtements : si vous avez la peau atopique, il est recommandé de porter des vêtements en coton et de les laver avec des détergents doux, sans parfum, afin d’éviter les irritations supplémentaires.
- Gérez votre stress : en effet, le stress émotionnel est un facteur déclenchant fréquemment rencontré en cas de dermatite atopique. Des techniques comme la méditation, la respiration profonde ou le yoga peuvent ainsi avoir de nombreux bienfaits sur l’évolution de vos symptômes.
- Évitez le grattage excessif : bien qu’il soit tentant d’y céder, gratter ses plaques rouges conduit souvent à l’infection des lésions, et donc à l’aggravation des démangeaisons. Si vous constatez un grattage récurrent pendant la nuit, pensez au port de gants fins pour limiter les griffures. Les compresses froides sont aussi d’excellentes alliées pour apaiser le prurit.
Soulager la dermatite atopique nécessite donc une approche globale, qui combine un diagnostic précis de la part d’un dermatologue, des soins de la peau adaptés et de bonnes habitudes à suivre chaque jour. Surtout, pensez à consulter votre médecin dès les premiers signes afin de profiter des meilleures solutions !
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