Context
Sur un cuir chevelu non gras, les pellicules sont sèches, petites, fines blanches et se détachent facilement.
Elles sont visibles sur les vêtements sombres. Si la séborrhée s’avère plus importante, elles deviennent plus larges, plus épaisses, adhérentes au cuir chevelu à la base des cheveux. Elles peuvent s’accompagner de démangeaisons. Au maximum, se constitue la dermite séborrhéique du cuir chevelu qui s’accompagne de rougeurs prédominant à sa lisère.
Quel traitement préconisez-vous ?
J’explique d’abord le mécanisme des pellicules :
une levure, le Pityrosporon Ovale, hôte naturel des follicules pileux se multiplie, entraînant l’inflammation et la desquamation. Je conseille l’utilisation régulière d’un shampooing kératolytique et antifongique (LHA™kératolytique lipophile, piroctone-olamine). Dans les formes plus importantes, je prescris des lotions anti-fongiques (kétoconazole, ciclopiroxolamine). Parfois, je soulage l’inflammation par un court traitement local aux dermocorticoïdes. Dans tous les cas, le traitement doit être adapté aux différents types de pellicules.
Quels conseils donnez-vous au patient ?
Il faut bien choisir son shampooing antipelliculaire.
Il doit avoir une bonne qualité cosmétique pour ne pas dessécher les cheveux, mais aussi être efficace et doux. Sa formule doit permettre d’éviter une augmentation de la séborrhée par une trop grande détersion du sébum (séborrhée réactionnelle). Un shampooing antipelliculaire doit être appliqué au moins 5 minutes pour permettre une action optimale du produit actif. Dans tous les cas, un traitement d’entretien est nécessaire pour éviter les rechutes.