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Cicatrice hypertrophique : causes et solutions pour l’atténuer


Les cicatrices hypertrophiques sont une préoccupation commune à de nombreuses personnes. Selon la Haute Autorité de Santé, leur fréquence varie entre 39 et 68 % après une chirurgie et entre 33 et 91 % après une brûlure. Peu esthétiques, ces cicatrices surélevées et épaissies peuvent provoquer gêne et inconfort au quotidien. Vous êtes aux prises avec une cicatrice hypertrophique qui ne veut pas disparaître ? Suivez donc notre guide pour découvrir des méthodes efficaces pour réduire leur apparence.

Eczema des mains et des coudes

Qu’est-ce qu’une cicatrice hypertrophique ?


Une cicatrice hypertrophique est une réaction normale du corps à une blessure, généralement après une opération chirurgicale ou une brûlure. Elle se forme lorsque le processus de cicatrisation va au-delà de ce qui est nécessaire pour réparer la peau endommagée, d’où cet aspect bombé à la surface de la peau. Elles peuvent être rouges, roses ou violacées, souvent avec une texture irrégulière et provoquer des envies de grattage.

La Haute Autorité de Santé affirme également que les personnes dotées d’un phototype faible, c’est-à-dire d’une peau claire, sont plus susceptibles de développer ces cicatrices boursouflées. Autrement, tous les épidermes peuvent y être confrontés indépendamment du sexe, notamment chez les individus âgés entre 11 et 30 ans1.​

​1 El Kinani, M., et F. Duteille. « Scar Epidemiology and Consequences ». In Textbook on Scar Management: State of the Art Management and Emerging Technologies, édité par Luc Téot, Thomas A. Mustoe, Esther Middelkoop, et Gerd G. Gauglitz. Cham (CH): Springer, 2020. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK586058/.

Qu’est-ce qu’une cicatrice chéloïde ?


Les aisselles sont aussi un terrain propice au développement de mycoses, dues à la présence de champignons invisibles à l’œil nu friand des zones chaudes et humides de la peau. Enfin, des démangeaisons et plaques rouges sous les aisselles peuvent être aussi un signe de psoriasis inversé, aussi appelé psoriasis des plis. ​

En cas d'irritations des aisselles persistantes et dérangeantes, il est recommandé de consulter un médecin généraliste afin d’identifier clairement le problème.

Eczema atopique et eczema chronique des mains

Les aisselles sont une zone propice aux irritations cutanées comme l’intertrigo, une réaction inflammatoire localisée dans les zones de pli, là où la peau est soumise à de nombreux frottements et présente de l’humidité. L’intertrigo des aisselles se manifeste par des plaques rouges, qui peuvent brûler ou démanger.


Lorsque ces plaques rouges s’accompagnent de petites vésicules, de suintements et de desquamations, il peut s’agir d’eczéma des aisselles. Cette forme d’eczéma peut se propager également sur les coudes et les avant-bras dans le cas d’un eczéma des bras.

Comment se forment les cicatrices hypertrophiques ?

En temps normal, la cicatrisation est un processus de la peau qui consiste à régénérer les tissus endommagés après une incision ou une brûlure. Cependant, il peut arriver que des anomalies se présentent en cours de route : la cicatrice hypertrophique est le résultat de l’une d’elles. Ici, la production de fibroblastes, les cellules composant le tissu conjonctif, est anormalement élevée au cours de la cicatrisation de la plaie, ce qui entraîne une surproduction de collagène et une déformation au lieu d’une résorption de la blessure.

COMMENT DIFFÉRENCIER UNE CICATRICE HYPERTROPHIQUE D’UNE CICATRICE CHÉLOÏDE ?

Souvent, cicatrice hypertrophique et cicatrice chéloïde sont confondues et à raison, car chacune partage des points communs avec l’autre ! Toutes deux sont la cause d’une surproduction de fibroblastes au moment de la cicatrisation, jusqu’à provoquer un excès de tissu cutané. Aussi, les individus qui les rencontrent sont tous confrontés à une certaine gêne esthétique ainsi qu’à de l’inconfort, notamment à cause des démangeaisons provoquées par la cicatrice, voire parfois de la douleur.. ​ ​

Mais en réalité, ces deux formes de cicatrisation cutanée sont bien différentes. En effet, la cicatrice chéloïde représente l’évolution pathologique de la cicatrice hypertrophique lorsque celle-ci n’est pas correctement prise en charge. Pour les reconnaître, elles peuvent être différenciées selon les caractéristiques suivantes :

  • une cicatrice hypertrophique se résorbe naturellement au fil du temps, tandis qu’une cicatrice chéloïde ne s’améliore que très difficilement et ne cesse de récidiver ;
  • les fibroblastes sont bien plus excessifs sur les cicatrices chéloïdes que sur les cicatrices hypertrophiques ;
  • tandis qu’une cicatrice hypertrophique ne dépasse jamais la plaie qui la concerne, la cicatrice chéloïde peut s’étendre au-delà et atteindre la peau saine.

Cependant, seuls les professionnels de santé sont à même de déterminer le type de cicatrice qui vous concerne. Dès les premiers signes, nous vous conseillons donc de consulter votre médecin traitant ou un dermatologue pour recevoir un diagnostic différentiel et des conseils adaptés à votre situation.

COMMENT ÉVITER LA FORMATION DE CICATRICES HYPERTROPHIQUES ?

Vous venez d’être opéré ou de subir une brûlure importante ? Sachez qu’il est possible d’empêcher que votre blessure se change en cicatrice hypertrophique. Dès que la plaie commence à se former, il est important de la traiter aussitôt en y appliquant des pansements siliconés, des gels spécifiques à base de silicone et des bandages compressifs2. Le port de vêtements de compression adaptés à la morphologie est aussi préconisé dans le cadre d’une pressothérapie. Si vous avez des facteurs génétiques favorables au développement d’une cicatrice hypertrophique, il est vivement recommandé d’être suivi durant 3 à 12 mois par un professionnel de santé pour s’assurer du bon déroulement de votre cicatrisation.

Après une intervention chirurgicale, les injections de corticoïdes sont généralement conseillées pour prévenir au maximum l’apparition de cicatrices hypertrophiques. L’application de soins à base de corticoïdes peut également être faite en fonction de la décision du dermatologue. Ainsi, pensez à vous renseigner auprès d’un professionnel de santé pour qu’il puisse vous aiguiller vers la meilleure solution.

Enfin, sachez que l’adoption d’une alimentation saine et équilibrée joue un rôle important dans la cicatrisation normale d’une plaie. Pour éviter la formation d’une cicatrice hypertrophique ou toute autre anomalie de ce processus, manger des aliments riches en protéines, en glucides et en acides gras essentiels est vivement recommandé 3.

Comment éviter la formation de cicatrices hypertrophiques ?


Vous venez d’être opéré ou de subir une brûlure importante ? Sachez qu’il est possible d’empêcher que votre blessure se change en cicatrice hypertrophique. Dès que la plaie commence à se former, il est important de la traiter aussitôt en y appliquant des pansements siliconés, des gels spécifiques à base de silicone et des bandages compressifs 2. Le port de vêtements de compression adaptés à la morphologie est aussi préconisé dans le cadre d’une pressothérapie. Si vous avez des facteurs génétiques favorables au développement d’une cicatrice hypertrophique, il est vivement recommandé d’être suivi durant 3 à 12 mois par un professionnel de santé pour s’assurer du bon déroulement de votre cicatrisation.​​

Après une intervention chirurgicale, les injections de corticoïdes sont généralement conseillées pour prévenir au maximum l’apparition de cicatrices hypertrophiques. L’application de soins à base de corticoïdes peut également être faite en fonction de la décision du dermatologue. Ainsi, pensez à vous renseigner auprès d’un professionnel de santé pour qu’il puisse vous aiguiller vers la meilleure solution.​

Enfin, sachez que l’adoption d’une alimentation saine et équilibrée joue un rôle important dans la cicatrisation normale d’une plaie. Pour éviter la formation d’une cicatrice hypertrophique ou toute autre anomalie de ce processus, manger des aliments riches en protéines, en glucides et en acides gras essentiels est vivement recommandé 3.



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COMMENT RÉDUIRE L’APPARENCE D’UNE CICATRICE HYPERTROPHIQUE ?

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Si l’une de vos chirurgies ou blessures a entraîné l’apparition d’une cicatrice hypertrophique, sachez qu’il est toujours temps de la faire disparaître avant qu’elle ne se change en cicatrice chéloïde ! Comment faire ? Nous vous partageons plusieurs conseils à suivre dès à présent.​

2 Ogawa, Rei. « The Most Current Algorithms for the Treatment and Prevention of Hypertrophic Scars and Keloids: A 2020 Update of the Algorithms Published 10 Years Ago ». Plastic and Reconstructive Surgery 149, no 1 (janvier 2022): 79‑94. https://doi.org/10.1097/PRS.0000000000008667.​
3 Misset, Blanche, et Jean-Claude Desport. « Nutrition et cicatrisation ». Actualités Pharmaceutiques 59, no 601 (décembre 2020): 20‑22. https://doi.org/10.1016/j.actpha.2020.10.006.​

Suivre un traitement approprié


Si une cicatrice hypertrophique se forme sur votre peau, n’attendez pas qu’elle grandisse avant de consulter un professionnel de santé. Ce dernier pourra vous conseiller quant au meilleur traitement en vue de réduire l’apparence de votre cicatrice bombée, jusqu’à sa résorption définitive.

Bien que le traitement des cicatrices hypertrophiques soit avant tout préventif (pressothérapie avec vêtements compressifs, application de gels à base de silicone, prise de corticoïdes…), il est encore possible d’agir lorsqu’elle est installée sur la peau. Dès lors, un traitement chirurgical est effectué chez l’individu concerné4. Cette opération consiste à pratiquer une résection cicatricielle, une sorte de correction de la cicatrice qui vise à la rendre moins visible et inesthétique. Au contraire des cicatrices chéloïdes, il n’y a alors que très peu de récidive, ce qui permet à la cicatrice hypertrophique de disparaître au fil du temps.

En dehors d’une intervention chirurgicale, il existe d’autres moyens de réduire l’apparence des cicatrices hypertrophiques. Le traitement médical le plus conseillé demeure la prise de corticoïdes, souvent via des injections. En plus de rendre la cicatrice moins visible, ces hormones stéroïdiennes réduisent les sensations qui y sont associées telles que la douleur et les démangeaisons.

La thérapie au laser CO2 est également un choix à considérer lorsque les autres méthodes sont inefficaces. Cependant, les études sur son efficacité réelle sont encore relativement conflictuelles car certaines personnes peuvent rencontrer d’importants effets secondaires. Avant toute prise de décision, discutez-en donc avec votre médecin ou un dermatologue afin d’évaluer ce qui correspond le mieux à vos besoins.

Utiliser des soins spécifiques


Pour limiter l’apparence inesthétique d’une cicatrice hypertrophique, il peut vous être recommandé d’appliquer régulièrement une pommade ou une crème hydratante afin d’apaiser les rougeurs, les démangeaisons et la rugosité de cette zone. Il existe également des crèmes réparatrices spécifiquement formulées afin d’accompagner la phase de cicatrisation des plaies.

Tout comme lors de la phase préventive, l’application de gels à base de silicone demeure vivement recommandée pour traiter efficacement la cicatrice hypertrophique6. Utilisable à domicile, il suffit de vous procurer un tube de gel de silicone sous les conseils de votre professionnel de santé et d’en appliquer quotidiennement (souvent 2 fois par jour) au niveau de la cicatrice. Des améliorations quant à son apparence sont alors constatées au bout de quelques semaines d’application régulière.

4 Chafiki, N., J. Fassi Fihri, et E.H. Boukind. « Les Sequelles de Brulures: Epidemiologie et Traitements ». Annals of Burns and Fire Disasters 20, no 3 (30 septembre 2007): 129‑36.​
5 Leszczynski, Rafael, Carolina Ap da Silva, Ana Carolina Pereira Nunes Pinto, Uliana Kuczynski, et Edina Mk da Silva. « Laser Therapy for Treating Hypertrophic and Keloid Scars ». The Cochrane Database of Systematic Reviews 9, no 9 (26 septembre 2022): CD011642. https://doi.org/10.1002/14651858.CD011642.pub2.​
6 Puri, Neerja, et Ashutosh Talwar. « The Efficacy of Silicone Gel for the Treatment of Hypertrophic Scars and Keloids ». Journal of Cutaneous and Aesthetic Surgery 2, no 2 (2009): 104‑6. https://doi.org/10.4103/0974-2077.58527.

Faire une cure thermale

Les cures thermales recèlent de nombreux bienfaits pour le corps et l’esprit. En complément de votre traitement et de l’application de soins adaptés, un tel séjour peut vous être grandement bénéfique. En effet, les études du Centre Thermal La Roche-Posay démontrent que son eau thermale possède des vertus cicatrisantes et apaisantes. Sous la prescription de votre médecin ou tout autre professionnel de santé, le suivi d’une cure thermale permet donc d’atténuer l’apparence de votre cicatrice hypertrophique tout en soulageant les symptômes associés tels que le prurit et la douleur au mouvement.

Qu’elle soit post-opératoire ou à la suite d’une blessure, la complète cicatrisation est un processus délicat qui demande d’être attentivement surveillé. Lorsqu’une cicatrice hypertrophique se développe, il est important de consulter au plus tôt un professionnel de santé afin d’empêcher l’aggravation de ses symptômes. Dès lors, il vous sera possible de la traiter dans les temps et de retrouver un confort de vie optimal.

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