En général, de quoi se plaignent vos patients sujets à la réactivité cutanée ?
Il existe en fait peu de signes visibles : sécheresse de la peau, couperose, rougeurs, desquamation, peau qui pèle.
Parfois, c’est uniquement une sensation de tiraillement, de brûlure, qui s’aggrave après chaque application de produit cosmétique. Elle peut devenir permanente et insupportable. Ce cas de figure est plus fréquent chez les femmes à peau fine, claire et sèche, anxieuses et stressées.
Comment aidez-vous vos patients?
Je leur demande d’éliminer tous les facteurs qui déclenchent ou aggravent cette hypersensibilité, que j’ai pu déceler par l’interrogatoire.
Et ce, tant dans le choix des produits cosmétiques qu’ils utilisent que dans leur mode de vie. Je les incite à limiter la consommation d’alcool, de café et d’épices, d’éviter les écarts de température et les expositions au soleil et au vent. Surtout, je leur interdis d’appliquer des produits contenant de la cortisone qui, après une amélioration transitoire, fragiliseraient et aminciraient leur peau.
Alors, que peuvent-ils utiliser ?
Je leur recommande d’appliquer le moins possible de produits cosmétiques, peu ou pas parfumés,
et de choisir spécifiquement ceux pour « peaux sensibles ». Il faut aussi exclure savons et pains de toilette, et miser plutôt sur les lotions nettoyantes sans rinçage, les brumisateurs d’eaux thermales. J’invite aussi mes patients à choisir des crèmes hydratantes de textures légères, des cold creams, des produits coiffants non irritants. Enfin, je leur recommande d’éviter les nettoyages de peaux, les masques exfoliants et les produits anti-vieillissement.